Résumé de la décision
La SELARL Centre médical subaquatique a contesté la décision du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, qui a refusé de lui délivrer un agrément pour former les travailleurs en milieu hyperbare, pour deux mentions : C (activités d'hyperbariste médical) et D (autres activités d'hyperbariste). Le tribunal administratif a rejeté cette demande. Cependant, la cour administrative d'appel a annulé les refus des 24 février et 24 mai 2011, sans accorder de dommages et intérêts ni d'injonction, car un agrément en mention D avait déjà été délivré. En raison d'un réexamen ultérieur par le ministre, qui a abouti à un nouveau rejet en novembre 2015, les conclusions de la SELARL sont devenues sans objet. La décision finale ne fait pas droit aux conclusions de la société au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
- Annulation de l'agrément : La cour administrative d'appel a invalidé les décisions initiales du ministre, en raison d'une "irrégularité de la procédure suivie". Il est précisé que cette annulation implique que le ministre doit instruire à nouveau la demande.
- Nouvelle décision : Le ministre a réexaminé la demande et a pris une nouvelle décision de rejet le 6 novembre 2015, rendant ainsi les demandes d'injonction sans objet. La décision souligne : "les conclusions de la société requérante aux fins d'injonction sont devenues sans objet".
- Frais de justice : La cour rejette également les demandes au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, indiquant qu'il n'y a pas lieu d'accorder des frais de justice dans cette affaire.
Interprétations et citations légales
L'affaire s'appuie sur plusieurs textes réglementaires et principes juridiques :
- Procédure administrative : La référence à l'irrégularité de la procédure suit les principes généraux de droit administratif, notamment ceux assurant le respect des droits de la défense et de l'équité dans le traitement des demandes administratives.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article stipule que "les frais exposés par une partie, de quelque nature qu'ils soient, peuvent être remboursés par l'autre partie". La cour a décidé de ne pas faire droit à la demande de remboursement des frais, soutenant qu'en l'espèce, les circonstances ne justifiaient pas une telle indemnisation.
Par conséquent, la décision met en évidence l'importance des procédures d'instruction dans le droit administratif et la nécessité de leur conformité pour garantir les droits des requérants tout en soulignant que les décisions prises ultérieurement peuvent impacter les demandes d'injonction et les conclusions indemnitaires.