Résumé de la décision
La décision concerne la requête de M. A... visant à annuler deux jugements rendus par le tribunal de grande instance de Dijon, en date des 6 février 2017 et 26 septembre 2018, ainsi qu'une décision de non-levée d'écrou par la direction pénitentiaire interrégionale de Dijon. Le juge des référés du Conseil d'Etat, après avoir examiné la requête, a conclu que le litige ne relevait pas de sa compétence et a rejeté la demande en application de l'article L. 522-3 du code de justice administrative.
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Arguments pertinents
1. Incompétence du Conseil d'État : La demande de M. A... ne relève pas de la compétence du Conseil d'État en raison des dispositions des articles L. 521-3 et R. 311-1 du code de justice administrative. Ces articles stipulent que le juge des référés ne peut être saisi que de questions directement compétentes pour lui, et ce pour les litiges principaux.
2. Procédure de rejet : Le juge des référés peut rejeter une requête, sans instruction ni audience, si elle ne remplit pas la condition d'urgence ou n’est pas en compétence. La requête de M. A... a ainsi été considérée non fondée dès le départ.
3. Absence de décision administrative préalable : Le juge a mentionné l'absence de décision administrative préalable, tout en précisant qu'il peut statuer sans celle-ci si la condition d'urgence est remplie. Toutefois, ici, cela n’a pas été le cas.
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Interprétations et citations légales
- Compétence du Conseil d'État : L'article R. 311-1 du code de justice administrative précise que le Conseil d'État est compétent pour les litiges dont il a la connaissance en premier et dernier ressort. La décision démontre ici que M. A... n’a pas justifié que son litige principal était de la compétence de cette juridiction, ce qui entraîne une irrecevabilité de la requête.
> « La requête doit être regardée comme tendant à l'annulation des jugements [...] et la décision de non-levée de l'acte d'écrou du requérant. Ces décisions ne relèvent manifestement pas de celles dont il appartient au Conseil d'État de connaître en premier et dernier ressort. »
- Rejet selon l’article L. 522-3 : Cet article permet au juge des référés de rejeter une requête sans audience. Cela a été utilisé pour affirmer la non-urgence et la non-compétence du Conseil d'État.
> « Il résulte de ce qui précède que la requête de M. A... doit être rejetée selon la procédure prévue par l'article L. 522-3 du code de justice administrative. »
Cette décision montre comment les jugements administratifs se fondent sur des considérations de compétence juridique et d’urgence, limitant le champ d’action des juridictions administratives dans le cadre des recours formulés par les justiciables.