Résumé de la décision
La garde des sceaux a pris un arrêté le 4 juin 2018 relatif à la composition des commissions administratives paritaires pour les directeurs des services de greffe et les greffiers. Le syndicat CGT des chancelleries conteste cet arrêté, en demandant son annulation pour excès de pouvoir, arguant que le nombre de représentants élus ne tient pas compte de l'effectif réel de leurs membres. Toutefois, le tribunal a rejeté la requête, estimant que l'arrêté ne souffrait pas d'une erreur manifeste d'appréciation.
Arguments pertinents
1. Date de référence pour l'effectif : Le tribunal a soutenu que la ministre de la justice a bien utilisé le 1er janvier de l'année de scrutin comme date d'appréciation de l'effectif des directeurs des services de greffe. Cette approche est conforme à l'article 6 du décret du 28 mai 1982, qui stipule que « les parts respectives de femmes et d'hommes sont appréciées [...] au 1er janvier de l'année de l'élection ».
2. Absence d'erreur manifeste : Le tribunal a conclu que le syndicat ne prouve pas l'existence d'une erreur manifeste d'appréciation quant à la fixation du nombre de représentants, se basant sur le fait que la garde des sceaux a respecté la législation en vigueur.
Interprétations et citations légales
Les textes juridiques analysés montrent des éléments cruciaux concernant la détermination du nombre de représentants au sein des commissions administratives paritaires :
- Décret n° 82-451 du 28 mai 1982 - Article 6 :
- Il évoque le mode de calcul basé sur l'effectif au 1er janvier de l'année de scrutin et les seuils à respecter pour la répartition des représentants :
> « Lorsque le nombre de fonctionnaires d'un même grade est inférieur à cent, le nombre de représentants du personnel pour ce grade est de un membre titulaire et de un membre suppléant ; [...] Lorsque le nombre de fonctionnaires d'un même grade est supérieur ou égal à cent et inférieur à mille, le nombre de représentants du personnel pour ce grade est de deux membres titulaires et de deux membres suppléants. »
- La décision souligne l'importance de respecter cette méthodologie comme élément de légitimité de la composition des commissions. Cela démontre que le cadre légal permet une certaine stabilité et prévisibilité quant aux décisions relatives à la représentation du personnel.
En somme, le tribunal a fait application stricte des règles établies par la réglementation, confirmant ainsi que le processus suivi par la garde des sceaux était approprié au regard des textes en vigueur.