Résumé de la décision
La décision concerne un pourvoi en cassation formé par M. R... et d'autres contre un arrêt de la cour administrative d'appel de Nantes relatif à l'autorisation de construire des éoliennes. M. et Mme S... ainsi que Mme J... se sont désistés de leur pourvoi, ce qui a été acté. Le Conseil d'État a ensuite examiné les moyens soulevés par M. R... et autres pour contester l'arrêt, mais a décidé de ne pas admettre leur pourvoi, considérant que les arguments avancés n'étaient pas de nature à justifier une admission.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation et dénaturation des pièces : Les requérants soutiennent que l'arrêt est insuffisamment motivé et dénature les pièces du dossier en affirmant que les éoliennes sont situées à plus de 500 mètres des habitations. Le Conseil d'État a jugé que ce moyen n'était pas suffisant pour admettre le pourvoi.
2. Erreur de droit : Les requérants contestent l'appréciation de la distance entre le poste de livraison électrique et le chemin rural, arguant que l'arrêt méconnaît les dispositions de l'article A 6 du règlement du plan local d'urbanisme de Kergloff. Le Conseil d'État a également rejeté cet argument.
3. Erreur manifeste d'appréciation : Les requérants affirment que le préfet du Finistère a commis une erreur manifeste d'appréciation en autorisant la construction des éoliennes. Le Conseil d'État a considéré que cet argument ne permettait pas non plus d'admettre le pourvoi.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 822-1 : Cet article stipule que "Le pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat fait l'objet d'une procédure préalable d'admission." Il précise que l'admission peut être refusée si le pourvoi est irrecevable ou ne repose sur aucun moyen sérieux. Cette disposition est fondamentale pour comprendre le cadre dans lequel le Conseil d'État a examiné le pourvoi.
2. Code de l'urbanisme - Article R. 111-2 : Cet article est invoqué par les requérants pour soutenir que l'étude d'impact est inexacte. Le Conseil d'État a jugé que les arguments relatifs à l'insuffisance de motivation ne suffisaient pas à remettre en cause la décision de la cour administrative d'appel.
3. Code de l'urbanisme - Article R. 111-21 : Les requérants soutiennent que le préfet a commis une erreur manifeste d'appréciation en autorisant la construction des éoliennes. Le Conseil d'État a considéré que cet argument ne justifiait pas l'admission du pourvoi, soulignant ainsi la rigueur de l'appréciation des faits par l'autorité administrative.
En conclusion, le Conseil d'État a rejeté le pourvoi de M. R... et autres, considérant que les moyens soulevés n'étaient pas de nature à justifier une admission, conformément aux exigences posées par le Code de justice administrative.