Résumé de la décision
Dans cette décision du Conseil d'État, M. et Mme B... ont contesté un arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille concernant des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu et de contributions sociales pour l'année 2007, ainsi qu'une amende pour non déclaration de comptes à l'étranger pour les années 2007 à 2010. Le Conseil d'État a décidé d'admettre le pourvoi sur la question des cotisations d'impôt sur le revenu, mais a jugé irrecevable la demande de sursis à exécution concernant l'amende pour non déclaration, celle-ci étant devenue sans objet.
Arguments pertinents
Les arguments clés de la décision se basent sur l'examen et la validité des moyens soulevés par M. et Mme B... :
1. Sur la motivation de la décision : Le Conseil d'État a souligné que la cour administrative d'appel ne pouvait pas être accusée de méconnaître la motivation requise en ce qui concerne la proposition de rectification adressée aux requérants le 30 avril 2013. Le Conseil d'État a indiqué que "la proposition de rectification qui leur a été adressée le 30 avril 2013 était suffisamment motivée" (considérant 2).
2. Sur la preuve de détention des droits de la société : Les requérants ont contesté la conclusion selon laquelle ils détenaient au moins 10 % des droits de la société panaméenne. Le Conseil d'État a jugé que "l'administration fiscale apportait la preuve qu'ils détenaient au moins 10 % des droits de la société panaméenne Davidson Finance Inc." (considérant 2).
3. Sur les conséquences du prononcé du sursis : Concernant la demande de sursis à exécution, le Conseil a statué, selon l'article R. 821-5 du code de justice administrative, que "l'arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille n'a pas entraîné, par lui-même, de conséquences difficilement réparables" (considérant 4).
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 822-1 : Cet article précise les conditions d'admission d'un pourvoi en cassation auprès du Conseil d'État. Il établit que le pourvoi peut être irrecevable ou non fondé sur des moyens sérieux, ce qui a guidé la décision relative à la recevabilité du pourvoi concernant les cotisations d'impôt.
2. Code de justice administrative - Article R. 821-5 : Cet article permet de suspendre l'exécution d'une décision de justice en cas de conséquences difficiles à réparer et si les moyens invoqués semblent sérieux. Le Conseil d'État a clairement affirmé que "l'arrêt n'a pas entraîné des conséquences difficilement réparables", justifiant ainsi le rejet de la demande de sursis (considérant 3 et 4).
Avec ces éléments, la décision illustre comment le Conseil d'État a évalué les arguments juridiques des requérants tout en appliquant des dispositions précises du code de justice administrative pour déterminer l'admissibilité de leur pourvoi et leur demande de sursis.