Résumé de la décision
La décision concerne la protestation formée par M. H... contre l’élection du maire d'Aubers (Nord), qui a eu lieu le 23 mai 2020. Le tribunal administratif a rejeté cette protestation comme tardive, car elle a été enregistrée après l'expiration du délai légal de cinq jours prévu par la législation pour contester l'élection. La requête de M. H... a été jugée irrecevable, car l'envoi de sa protestation n'a pas été effectué dans les temps impartis en raison de l'acheminement tardif du courrier.Arguments pertinents
1. Délai de recours : Selon l'article R. 119 du Code électoral, les réclamations contre les opérations électorales doivent être déposées dans les délais stricts, sous peine d'irrecevabilité. En l'occurrence, « le délai de cinq jours… court à partir de vingt-quatre heures après l'élection » (Code général des collectivités territoriales - Article D. 2122-2).2. Exclusion des prorogations de délais : L'ordonnance n° 2020-306 stipule que les prorogations de délais ne s'appliquent pas aux élections régies par le code électoral, ce qui souligne l'absence de flexibilité face aux délais réels pour contester une élection.
3. Envoi tardif justifié : Bien que M. H... ait avancé que la réouverture tardive du bureau de poste communal ait retardé son envoi, l’instruction a révélé que le bureau de poste avait rouvert le 4 mai 2020. Par conséquent, il ne pouvait pas se prévaloir d'un empêchement justifiant le non-respect des délais.
Interprétations et citations légales
1. Articles de loi sur les délais de réclamation :- Code électoral - Article R. 119 : Cette disposition impose des exigence strictes quant à la consignation et à la formalisation des réclamations électorales, établissant un cadre légal rigoureux.
- Code général des collectivités territoriales - Article L. 2122-13 et Article D. 2122-2 : L'article L. 2122-13 précise les conditions de contestation des élections municipales, celles-ci étant rattachées à des délais de recours stricts qui ne souffrent d’aucune prorogation.
2. Ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020 : L'exclusion explicite des élections de la règle de prorogation des délais durant l'état d'urgence sanitaire réaffirme la nécessité de respecter les délais habituels, un point crucial dans la décision de la cour.
En conclusion, la décision du tribunal met en avant l'importance de la rigueur dans les délais électoraux et l'absence de flexibilité face aux justifications de retards, confirmant ainsi le cadre légal qui régit les contestations des élections.