Résumé de la décision
M. B..., ressortissant tunisien, a contesté devant la cour l'arrêté du préfet de l'Oise du 8 novembre 2015, qui ordonnait son éloignement du territoire français. Il soutenait que cet arrêté était illégal, invoquant des dispositions du règlement (CE) n° 562/2006, les articles du code de l'entrée et du séjour des étrangers, ainsi que la convention européenne des droits de l'homme. La cour a jugé que M. B... n'était pas fondé à contester l'arrêté, ayant dépassé la durée de séjour autorisée par son visa, et a confirmé le jugement du tribunal administratif d'Amiens.
Arguments pertinents
1. Validité du visa : La cour a noté que M. B... avait un visa multi-entrée, mais que ce dernier lui permettait de rester en France seulement pour un maximum de 90 jours dans une période de 180 jours, ce qui avait été largement dépassé à la date de son interpellation. Dans le jugement, il est mentionné que "le préfet de l'Oise a estimé que le visa de M. B...n'était plus valide", ce qui justifiait l'éloignement.
2. Droit à la vie privée et familiale : Le requérant a fait valoir qu'il avait des attaches familiales en France et qu'il pouvait s'y intégrer. Toutefois, la cour a décidé que rien dans le dossier ne démontrait qu'il ne pouvait pas reprendre sa vie en Tunisie, ni qu'il était dans l'impossibilité de rendre visite à sa famille en France.
Interprétations et citations légales
1. Règlement (CE) n° 562/2006 - Article 5 : La cour a interprété les conditions d'entrée pour les ressortissants de pays tiers, précisant que "pour un séjour prévu sur le territoire d'un Etat membre, d'une durée n'excédant pas 90 jours sur toute période de 180 jours", il est nécessaire d'être en possession d'un document de voyage valide et d'un visa, si nécessaire. Dans ce cas, la durée de séjour de M. B... n'a pas respecté cette réglementation.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-1 : Les conclusions de l'arrêté sont fondées sur le dépassement de la durée de séjour autorisée, selon lequel un étranger en situation irrégulière peut faire l'objet d'une mesure d'éloignement. Cela est corroboré par le fait que M. B... a déjà séjourné plus de 90 jours en France au moment de son interpellation.
3. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8 : La cour a interprété que l'arrêté ne portait pas atteinte disproportionnée au respect de la vie privée et familiale de M. B... car celui-ci est célibataire et n'a pas de charge de famille en France. Le juge a affirmé que "l'arrêté en litige ne porte pas une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale".
En conclusion, la cour a rejeté la requête de M. B..., confirmant la légitimité de la décision du préfet et considérant que ses droits, tels qu'établis par la législation et les conventions internationales, n'avaient pas été violés dans ce cas précis.