Résumé de la décision
M. A..., de nationalité kosovare, conteste le jugement du 10 juillet 2015 du tribunal administratif de Nantes qui a rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté du préfet de Maine-et-Loire du 19 août 2013, refusant de lui délivrer un titre de séjour. La cour d'appel décide de rejeter sa requête, arguant que la décision contestée ne porte pas atteinte à la vie privée et familiale de M. A... et qu'elle ne l'oblige pas à quitter le territoire français.
Arguments pertinents
1. Droit au respect de la vie privée et familiale : La cour a rappelé que, selon l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme, toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale. La cour a déterminé que la présence de M. A... en France, bien que justifiée par son lien avec ses enfants et sa compagne, n’entrave pas de manière disproportionnée ces droits, puisqu'il n'établit pas être le père des enfants en France et sa compagne, en séjour temporaire, n’aurait pas une situation nécessitant impérativement sa présence :
> "la décision attaquée [...] ne porte pas une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale".
2. Erreur manifeste d'appréciation : La cour a également souligné que la décision disputée n’aboutit pas à une obligation de quitter le territoire français et ne génère donc pas de conséquences d’une exceptionnelle gravité. La décision refusant le titre de séjour n'est pas entachée d'erreur manifeste d'appréciation :
> "la décision contestée [...] n'a pas pour effet de l'obliger à quitter le territoire français".
3. Intérêt supérieur de l'enfant : En application de l'article 3.1 de la convention internationale sur les droits de l'enfant, la cour a statué que l'intérêt de l'enfant ne justifie pas la présence permanente de M. A... en France, étant donné qu'il ne prouve pas son implication dans l’éducation quotidienne des enfants :
> "la décision de refus de séjour contestée n'a pas pour effet de séparer M. A... des deux enfants présents en France".
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la convention européenne des droits de l'homme : Cette disposition est interprétée comme protégeant le droit au respect de la vie privée et familiale, mais la cour a précisé que ce droit n’est pas absolu et doit être mis en balance avec d'autres considérations, telles que la légitimité de la décision prise par le prefet :
> "Chaque situation doit être examinée au cas par cas pour établir l'existence d'une atteinte disproportionnée".
2. Article 3.1 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant : Cet article considère l’intérêt supérieur de l'enfant comme une priorité dans les décisions qui les concernent. La cour a imposé une exigence de preuve quant à l'implication du requérant dans la vie de ses enfants, ce qui a conduit à un rejet de son argument :
> "M.A..., qui ne soutient même pas participer à l'éducation et à l'entretien quotidien des enfants, n'établit pas que sa présence auprès d'eux serait nécessaire".
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : La cour a aussi mentionné ce code en raison des demandes de frais de justice, concluant au rejet de la demande de M. A... pour la prise en charge de ses frais, fondée sur le fait que sa requête était infondée. Ce refus s’inscrit dans le cadre de la régulation des recours judiciaires :
> "les conclusions à fin d'injonction présentées par M.A..., ainsi que celles tendant au bénéfice des dispositions de l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991... doivent être rejetées".
Ces points synthétisent la décision, établissant clairement les raisons pour lesquelles la cour a rejeté la requête de M. A..., en se fondant sur un cadre légal strict et des principes internationaux de droit de l’homme.