Résumé de la décision
M. B... a contesté les cotisations supplémentaires à l'impôt sur le revenu et aux contributions sociales qui lui ont été imposées pour les années 2007, 2008 et 2009, en raison de discordances entre ses déclarations de revenus et les crédits constatés sur ses comptes bancaires. Il a soutenu que l'administration n'avait pas pris en compte diverses justifications concernant ces fonds. La Cour a rejeté sa requête, confirmant ainsi le jugement du Tribunal administratif de Montreuil, et a condamné M. B... à supporter la charge de la preuve concernant l'origine de ces crédits.
Arguments pertinents
1. Charge de la preuve : Selon le Code général des impôts, lorsqu'un contribuable est taxé d'office pour des revenus d'origine indéterminée, il lui incombe de prouver l'absence de bien-fondé des impositions. L'article L. 193 du Livre des procédures fiscales stipule que "le contribuable doit établir que l'imposition est erronée ou exagérée." En raison de son manque de justificatifs, M. B... n'a pas pu établir que les impositions étaient injustifiées.
2. Absence de justifications : Bien que M. B... ait fourni une liste d'explications concernant les crédits, la Cour a noté qu'il n'a pas produit de preuves concrètes telles que "des avis de crédit, des lettres de prêt ou des copies de chèques" pour soutenir ses affirmations. Cela a conduit à la conclusion que ses allégations ne suffisent pas à justifier l'origine des crédits.
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie notamment sur les dispositions suivantes du Code des procédures fiscales :
- Code des procédures fiscales - Article L. 16 : Cet article permet à l'administration fiscale de procéder à une taxation d'office lorsqu'il existe des discordances entre les revenus déclarés et ceux connus par l'administration, dans le cadre de l'exercice de son droit de communication.
- Code des procédures fiscales - Article L. 69 : Prévoit les modalités de la procédure de taxation d'office, renforçant ainsi la légitimité de l'engagement pris par l'administration.
- Code des procédures fiscales - Article L. 193 : Cet article impose au contribuable la charge de la preuve pour contester la régularité des impositions, ce qui a été fondamental dans la décision de la Cour. La Cour a souligné que M. B... n'a pas réussi à satisfaire cette obligation, affirmant : "en l'absence de toute justification sur l'origine et la nature des crédits bancaires en litige, il n'établit pas que l'administration aurait imposé à tort les sommes susmentionnées."
Dans l'ensemble, la décision met en lumière le poids de la preuve sur le contribuable et souligne l'importance de présenter des justificatifs crédibles et tangibles dans le cadre d'une contestation fiscale.