Résumé de la décision
Dans cette affaire, X..., un ancien bagagiste de la compagnie "Air France", conteste son licenciement intervenu alors qu'il faisait l'objet de poursuites pénales. Bien qu'il ait été acquitté par la suite, il soutient que la compagnie a agi de manière blâmable en le licenciant sans attendre le résultat de son appel. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a rejeté sa demande de dommages-intérêts pour licenciement abusif, considérant que la compagnie avait agi conformément aux dispositions de son règlement intérieur, qui autorise la suspension des agents sous enquête, mais ne prévoyait pas de licenciement immédiat.
Arguments pertinents
1. Suspension vs. Licenciement : Les juges ont souligné que l'article 312 du règlement du personnel stipule que la suspension d'un agent sous enquête est une mesure provisoire. En conséquence, le licenciement de X... ne pouvait pas être considéré comme abusif, car il a été effectué dans le cadre des procédures disciplinaires prévues par le statut du personnel.
2. Qualité de condamné : La cour a noté que, lors de son licenciement, X... avait la qualité de condamné en première instance. Cela justifie la décision de la compagnie de le licencier, car l'inculpation d'un salarié pour des faits entraînant des poursuites pénales peut affecter son honorabilité.
3. Interprétation des textes : La cour a interprété que les dispositions de l'article 312, qui prévoient la réintégration d'un agent acquitté, ne sont pas incompatibles avec le principe selon lequel un salarié peut être licencié en raison de la gravité des faits reprochés.
Interprétations et citations légales
1. Code du travail - Article 23 : Cet article stipule les conditions de licenciement et les droits des salariés. Dans cette affaire, la cour a appliqué cet article en considérant que le licenciement de X... était justifié par les circonstances de l'affaire, notamment son statut de condamné au moment du licenciement.
2. Règlement du personnel - Article 312 : Cet article précise que "si l'agent objet de poursuites judiciaires est acquitté, il reprend son travail". La cour a interprété cet article comme ne s'appliquant qu'à la suspension et non au licenciement, ce qui signifie que la compagnie pouvait licencier X... sans attendre le résultat de l'appel.
3. Loi du 20 avril 1810 - Article 7 : Cet article évoque la protection des droits des salariés en matière de licenciement. La cour a conclu que, malgré les protections offertes, le licenciement de X... était fondé sur des motifs légitimes liés à son comportement et à sa situation judiciaire.
En conclusion, la décision de la cour d'appel a été de rejeter le pourvoi de X..., considérant que le licenciement était conforme aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, et que la compagnie "Air France" avait agi dans le respect des procédures établies.