Résumé de la décision
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de X... contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris du 31 janvier 1962, qui l'avait condamné pour diffamation non publique à une amende de 10 NF et à des réparations civiles. Le pourvoi contestait la non-prescription des actions publique et civile, arguant que la prescription de trois mois était acquise en raison d'une remise de cause non contradictoire.
Arguments pertinents
1. Interruption de la prescription : La Cour a affirmé que le renvoi de l'affaire au 20 septembre 1961, décidé lors de l'audience du 12 juillet 1961, avait interrompu la prescription jusqu'au 12 octobre 1961. Cela est fondé sur le fait que le renvoi avait été prononcé à une audience où l'affaire avait été précédemment renvoyée de manière contradictoire.
2. Validité des remises : Bien que la remise de cause du 25 octobre 1961 n'ait pas été ordonnée de manière contradictoire, la Cour a considéré qu'elle était un acte d'instruction ayant le caractère d'un jugement préparatoire, ce qui a également contribué à interrompre la prescription jusqu'au 20 décembre 1961.
3. Rejet du moyen de cassation : La Cour a conclu que le moyen invoqué par le demandeur, bien que recevable, n'était pas fondé. Elle a ainsi confirmé la régularité de l'arrêt attaqué.
Interprétations et citations légales
1. Interruption de la prescription : La Cour s'appuie sur l'article 65 de la loi du 29 juillet 1881, qui stipule que "la prescription est interrompue par tout acte d'instruction". Dans ce cas, le renvoi de l'affaire à une audience où la cause avait été précédemment renvoyée de manière contradictoire a été considéré comme un acte d'instruction.
2. Nature des remises : La Cour a interprété la remise de cause comme un acte ayant des effets sur la prescription, même sans décision contradictoire. Cela s'appuie sur l'article 453 du Code de procédure pénale, qui exige que les mentions sur les notes d'audience soient dûment constatées par le greffier et signées par le président.
3. Régularité de l'arrêt : La décision souligne que l'arrêt est régulier en la forme, ce qui implique que toutes les procédures ont été respectées conformément aux exigences légales.
En conclusion, la décision de la Cour de cassation repose sur une interprétation rigoureuse des règles de procédure pénale et des dispositions relatives à la prescription, confirmant ainsi la validité des actions entreprises contre X... pour diffamation.