Résumé de la décision
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de X... (Fernand), condamné par la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à la peine de mort pour homicide volontaire, tentative de viol et vol. Le pourvoi contestait la régularité de la formation du jury et la décision de la cour de ne pas poser une question subsidiaire au jury concernant des coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La Cour a jugé que les arguments soulevés n'étaient pas fondés et que la procédure suivie était régulière.
Arguments pertinents
1. Sur la régularité du jury : La Cour a constaté que le demandeur n'avait signalé aucune irrégularité concernant la liste des jurés au moment de la formation du jury. Elle a souligné qu'aucun doute sérieux n'avait été soulevé sur l'identité d'un juré dont les informations étaient précises. La Cour a déclaré : « AUCUN DOUTE SERIEUX, DE NATURE A APPORTER UNE ENTRAVE A L'EXERCICE DU DROIT DE RECUSATION DE L'ACCUSE, N'A PU S'ELEVER SUR L'IDENTITE D'UN JURE ».
2. Sur la question subsidiaire : La Cour a également rejeté l'argument selon lequel la cour aurait dû poser une question subsidiaire au jury. Elle a noté que la question ne portait pas sur un fait admis par la loi comme constituant une excuse, et a affirmé que la cour avait le pouvoir d'apprécier la pertinence de la question posée : « LA COUR, USANT DU POUVOIR SOUVERAIN D'APPRECIATION DONT ELLE EST INVESTIE, A PU, SANS VIOLER AUCUN TEXTE ET SANS COMMETTRE AUCUN EXCES DE POUVOIR, REPOUSSER LES CONCLUSIONS QUI LUI ETAIENT PRESENTEES ».
Interprétations et citations légales
1. Régularité du jury : La décision s'appuie sur plusieurs articles du Code de procédure pénale, notamment :
- Code de procédure pénale - Article 282 : Cet article stipule que le jury doit être composé de jurés idoines, et que toute irrégularité dans leur désignation peut entraîner la nullité de la procédure. Cependant, la Cour a noté que le demandeur n'avait pas signalé d'irrégularité au moment de la formation du jury.
2. Droits de la défense et question subsidiaire : La décision fait référence à :
- Code de procédure pénale - Article 352 : Cet article traite des droits de la défense et des conditions dans lesquelles une question subsidiaire peut être posée au jury. La Cour a interprété cet article comme permettant à la cour d'apprécier la pertinence des questions posées, en concluant que la question subsidiaire n'était pas justifiée par les débats.
3. Loi du 20 avril 1810 - Article 7 : Cet article est mentionné en lien avec le droit de l'accusé à une défense adéquate. La Cour a affirmé que les droits de la défense n'avaient pas été atteints, car les débats n'avaient pas repris après le rejet de la question subsidiaire.
En somme, la décision de la Cour de cassation repose sur une interprétation stricte des règles de procédure pénale, affirmant que les droits de l'accusé ont été respectés tout au long du procès, et que les arguments soulevés dans le pourvoi ne justifiaient pas une annulation de la condamnation.