Résumé de la décision
La Cour de cassation a rejeté les pourvois de X... (André) et de Y... (René) contre un arrêt de la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Lyon, en date du 22 mars 1963, qui avait renvoyé X... devant la cour d'assises du Rhône pour coups mortels commis avec préméditation. La Cour a joint les pourvois en raison de leur connexité. Elle a conclu que la procédure suivie était régulière et que les droits de la défense n'avaient pas été violés.
Arguments pertinents
1. Sur le premier moyen de X... : La Cour a jugé que ce moyen était sans intérêt, sans fournir de détails supplémentaires.
2. Sur le second moyen de X... : X... a soutenu que son audition en tant que témoin par les services de police était illégale, en raison d'indices graves recueillis à son encontre. Il a également affirmé que la chambre d'accusation n'avait pas relevé des nullités essentielles. La Cour a répondu que, au moment de son audition, les policiers n'avaient pas d'indices suffisants pour considérer X... comme suspect, conformément à l'article 105 du Code de procédure pénale. La Cour a ainsi écarté ce moyen en affirmant qu'il n'y avait pas eu de violation des droits de la défense.
> "Il n'existe pas contre la personne qu'il interrogeait des indices suffisamment graves et concordants de culpabilité qui eussent rendu une telle audition légalement impossible."
3. Sur le pourvoi de Y... : La Cour a déclaré ce pourvoi irrecevable, affirmant que la chambre d'accusation était compétente et que la procédure était régulière.
> "La chambre d'accusation était compétente et qu'il en est de même de la cour d'assises devant laquelle l'accusé a été renvoyé."
Interprétations et citations légales
1. Article 105 du Code de procédure pénale : Cet article stipule que l'audition d'une personne comme témoin ne peut avoir lieu que si des indices graves de culpabilité ne sont pas établis. La Cour a interprété cet article comme permettant aux officiers de police de déterminer si une audition en tant que témoin est appropriée, en fonction des éléments de l'enquête à ce moment-là.
> "Il n'existe pas contre la personne qu'il interrogeait des indices suffisamment graves et concordants de culpabilité."
2. Droits de la défense : La Cour a clairement affirmé que les droits de la défense n'avaient pas été violés, en raison de l'absence d'indices suffisants pour justifier une garde à vue. Cela souligne l'importance de la présomption d'innocence et des droits procéduraux dans le cadre d'une enquête criminelle.
3. Compétence de la chambre d'accusation : La décision de la chambre d'accusation a été jugée régulière, ce qui renforce la légitimité de ses décisions dans le cadre de la procédure pénale.
> "L'arrêt est régulier en la forme et que les faits sont qualifiés crime par la loi."
En conclusion, la décision de la Cour de cassation repose sur une interprétation rigoureuse des dispositions du Code de procédure pénale, affirmant la régularité de la procédure et le respect des droits de la défense dans le cadre de l'audition de X... comme témoin.