Résumé de la décision
La Cour de cassation a examiné un pourvoi concernant la condamnation de X... pour avoir installé un dispositif publicitaire sur un mur, augmentant ainsi ses dimensions, et pour avoir construit un ensemble de panneaux publicitaires dans une zone non clôturée. La Cour a confirmé la décision des juges du fond, rejetant les arguments de X... qui soutenaient que l'installation avait été faite dans le respect des délais impartis par l'autorité préfectorale et que les panneaux ne constituaient pas des "constructions" au sens de la loi.
Arguments pertinents
1. Sur le premier chef d'inculpation : La Cour a constaté que X... avait installé un panneau publicitaire dépassant 16 mètres carrés, ce qui constituait une violation de l'article 3, 3° de la loi du 12 avril 1943, interdisant l'installation de dispositifs augmentant les dimensions d'un mur en vue de la publicité. La Cour a jugé que la mise en demeure du préfet, bien que suivie d'effet, ne suspendait pas les poursuites.
> "C'est à bon droit que sur ce premier chef d'inculpation la Cour d'appel... a confirmé la condamnation... pour violation de l'article 3, 3° de la loi du 12 avril 1943."
2. Sur le second chef d'inculpation : Concernant l'ensemble de panneaux publicitaires, la Cour a considéré que ceux-ci constituaient des constructions au sens de l'article 3, 4° de la même loi, qui interdit d'établir des constructions servant principalement à la publicité dans les agglomérations, sauf autorisation municipale.
> "C'est à bon droit que les juges du fond ont fait application au demandeur des dispositions de l'article 3, 4° de la loi du 12 avril 1943."
Interprétations et citations légales
1. Article 3 de la loi du 12 avril 1943 : Cet article interdit explicitement l'installation de dispositifs sur un mur ou une palissade qui augmentent leurs dimensions en vue de la publicité. La Cour a interprété cette disposition de manière stricte, soulignant que la mise en demeure du préfet ne suspendait pas les poursuites.
> "Il interdit dans les agglomérations d'installer aucun dispositif sur un mur ou une palissade pour en augmenter les dimensions en vue de la publicité."
2. Article 15 de la loi du 12 avril 1943 : Cet article stipule que les poursuites ne sont pas subordonnées à une mise en demeure préalable, ce qui a été un point crucial dans le raisonnement de la Cour.
> "Cette disposition de loi n'a pas pour effet de subordonner à une mise en demeure préalable non suivie d'effet l'exercice des poursuites."
3. Article 3, 4° de la loi du 12 avril 1943 : La Cour a également appliqué cet article pour justifier la condamnation relative à l'ensemble de panneaux, en confirmant que ceux-ci constituaient des constructions au sens de la loi.
> "Il interdit dans les agglomérations d'établir ou d'agencer à aucune construction quelconque pour servir principalement à la publicité."
En conclusion, la décision de la Cour de cassation repose sur une interprétation rigoureuse des dispositions légales relatives à la publicité, confirmant ainsi la légalité des poursuites engagées contre X... pour les infractions constatées.