Résumé de la décision
Dans cette affaire, X... (Joseph) et X... (Maryse), parties civiles, ont formé un pourvoi contre un arrêt de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence du 7 mars 1963, qui les a déboutés de leur action contre Y..., prévenu de blessures involontaires. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi, confirmant que l'action publique était éteinte par prescription, en raison de l'absence d'actes d'instruction ou de poursuite pendant plus d'une année.
Arguments pertinents
1. Prescription de l'action publique : La Cour a constaté que l'action publique était éteinte par prescription, car il n'y avait eu aucun acte d'instruction ou de poursuite pendant plus d'une année. Les parties civiles n'ont pas contesté que les blessures infligées à Maryse avaient entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à trois mois, ce qui a conduit à la qualification de l'infraction comme contraventionnelle.
- Citation pertinente : "NI DEVANT LE TRIBUNAL, NI DEVANT LA COUR D'APPEL X... MARYSE ET SON PERE, X... JOSEPH, ADMINISTRATEUR LEGAL DE SES BIENS, PARTIES CIVILES, N'ONT CONTESTE QUE LES BLESSURES FAITES A X... MARYSE AIENT ENTRAINE UNE INCAPACITE DE TRAVAIL INFERIEURE OU EGALE A 3 MOIS."
2. Rôle de l'expert : La Cour a précisé que les actes de l'expert, bien qu'ils aient été réalisés dans le cadre d'une mission d'expertise, ne constituaient pas des actes d'instruction ou de poursuite pouvant interrompre la prescription. L'expert n'a pas qualité pour constater les délits ou découvrir les auteurs.
- Citation pertinente : "LES EXPERTS, QUI ONT SEULEMENT POUR MISSION DE FAIRE DES VERIFICATIONS MATERIELLES OU D'EMETTRE LEUR AVIS SUR LES QUESTIONS QUI LEUR SONT SOUMISES NE SONT CHARGES D'AUCUNE PARTIE DE L'ADMINISTRATION DE LA JUSTICE."
Interprétations et citations légales
1. Prescription de l'action publique et civile : La décision repose sur l'application des articles du Code de procédure pénale, notamment :
- Code de procédure pénale - Article 9 : Cet article stipule que l'action publique et l'action civile résultant d'une infraction punie de peines de police sont prescrites après une année à partir du jour où la contravention a été commise, à condition qu'aucun acte d'instruction ou de poursuite n'ait été effectué durant cette période.
- Code de procédure pénale - Article 7 : Cet article précise que les actes d'instruction ou de poursuite doivent être réalisés pour interrompre la prescription.
2. Rôle de l'expert : La Cour a interprété le rôle de l'expert en se basant sur le fait qu'il n'est pas un acteur de l'administration de la justice au sens des actes d'instruction. Cela signifie que les constatations faites par l'expert ne peuvent pas être considérées comme des actes ayant pour effet d'interrompre la prescription.
- Citation pertinente : "ILS N'ONT PAS QUALITE POUR ACCOMPLIR LES ACTES QUI ONT POUR OBJET DE CONSTATER LES DELITS ET D'EN DECOUVRIR LES AUTEURS."
En conclusion, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi en confirmant que l'absence d'actes d'instruction ou de poursuite pendant plus d'une année a conduit à l'extinction de l'action publique et civile, en conformité avec les dispositions légales pertinentes.