Résumé de la décision
La Cour de cassation a été saisie d'un pourvoi du Procureur général près la Cour d'appel de Paris contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris daté du 4 novembre 1963, qui avait accordé une confusion de peines à X... (Félix). La Cour a annulé l'arrêt attaqué, considérant que la Cour d'appel avait violé les dispositions légales relatives au non-cumul des peines et à la révocation du sursis. En effet, la première condamnation de X... était devenue définitive avant la commission des faits ayant conduit à la seconde condamnation, ce qui rendait la confusion de peines inapplicable.
Arguments pertinents
1. Non-cumul des peines : La Cour a rappelé que l'article 5 du Code pénal stipule que la règle du non-cumul des peines ne s'applique pas lorsque la première condamnation est devenue définitive avant la commission des faits ayant conduit à la seconde condamnation. La Cour a ainsi précisé que "la confusion n'ayant pas pour effet d'enlever aux peines confondues leur existence propre et leurs conséquences légales".
2. Autorité de la chose jugée : La Cour a également souligné que la condamnation du 26 juin 1962 avait acquis l'autorité de la chose jugée avant la commission des faits du 14 septembre 1962, ce qui rendait la confusion de peines entre ces deux condamnations illégale.
Interprétations et citations légales
- Code pénal - Article 5 : Cet article établit le principe du non-cumul des peines, précisant que "la règle du non-cumul des peines ne s'applique pas à deux condamnations dont la première était devenue définitive avant la perpétration des faits qui ont motivé la seconde". Cette disposition est essentielle pour comprendre pourquoi la Cour a annulé l'arrêt de la Cour d'appel.
- Code de procédure pénale - Article 735, alinéa 2 : Cet article traite de la révocation du sursis et stipule que si, dans un délai de cinq ans à compter du jugement, le condamné encourt une nouvelle condamnation, la première peine doit être exécutée sans possibilité de confusion avec la seconde. La Cour a constaté que la première peine (celle du 26 juin 1962) devait être exécutée indépendamment des autres condamnations, ce qui a été ignoré par la Cour d'appel.
En conclusion, la décision de la Cour de cassation repose sur une interprétation stricte des règles relatives au non-cumul des peines et à l'autorité de la chose jugée, affirmant ainsi la nécessité de respecter les dispositions légales en matière de condamnations pénales.