Résumé de la décision
Dans cette affaire, la Cour de Cassation a rejeté les pourvois de X... (René), Y... (Benjamin) et la société de diffusion nouvelle (SODIMO) contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris du 26 juin 1963. Les requérants avaient été condamnés pour offense publique au Président de la République, X... en tant que directeur de publication du journal Rivarol, et Y... en tant qu'auteur d'une caricature publiée dans ce même journal. La Cour d'appel avait également déclaré la société civilement responsable. Les pourvois contestaient la décision en invoquant l'absence de constatation de la vente ou de la distribution du journal incriminé.
Arguments pertinents
1. Existence des éléments constitutifs du délit : La Cour a estimé que tous les éléments constitutifs du délit prévu par l'article 26 de la loi du 29 juillet 1881 étaient réunis, y compris la condition de publicité. Elle a ainsi justifié la décision de la Cour d'appel en affirmant que "l'existence de tous les éléments constitutifs du délit [...] étant réalisée en l'espèce, l'arrêt attaqué a légalement justifié sa décision".
2. Rejet du moyen de cassation : La Cour a rejeté le moyen unique de cassation qui soutenait que la Cour d'appel n'avait pas constaté expressément que le journal avait été vendu ou distribué. Elle a précisé que cette condition de publicité était remplie, ce qui a conduit à la condamnation des prévenus.
Interprétations et citations légales
1. Article 23 de la loi du 29 juillet 1881 : Cet article précise que la publicité par voie de presse est caractérisée par la vente, la mise en vente, la distribution ou l'exposition dans un lieu public. La Cour a interprété cet article comme étant satisfait dans le cas présent, ce qui a permis de conclure à la légalité de la condamnation.
2. Article 26 de la loi du 29 juillet 1881 : Cet article stipule les conditions de l'infraction d'offense au Président de la République. La Cour a affirmé que "l'existence de tous les éléments constitutifs du délit [...] étant réalisée en l'espèce" justifiait la décision de la Cour d'appel.
3. Article 7 de la loi du 20 avril 1810 : Bien que cet article ne soit pas explicitement détaillé dans le résumé, il est souvent cité dans le cadre des infractions liées à la presse et à la responsabilité des directeurs de publication. La Cour a implicitement reconnu que les principes de responsabilité des publications étaient respectés dans cette affaire.
En résumé, la décision de la Cour de Cassation repose sur l'interprétation des éléments constitutifs de l'infraction d'offense au Président de la République, en confirmant que la condition de publicité était remplie, ce qui a conduit au rejet des pourvois.