Résumé de la décision
L'association "Traditions, terroirs et ruralité" a introduit une requête auprès de la cour administrative d'appel pour contester un jugement rendu par le tribunal administratif de Limoges le 31 octobre 2018. Elle demande l'annulation de ce jugement, le renvoi de l'affaire au tribunal, la constatation de la caducité d'un arrêté préfectoral, l'interdiction d'exploitation d'un élevage par la société Alliance Millevaches, ainsi qu'une somme à la charge de l'État au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
La cour a jugé que l'association ne justifiait pas d'un intérêt pour agir ni d'un intérêt local, car ses statuts décrivent un objet général et national. En conséquence, la requête a été considérée comme manifestement dépourvue de fondement et rejetée.
Arguments pertinents
1. Intérêt à agir : La cour relève que "l'association requérante ne justifie pas d'un intérêt lui donnant qualité pour demander l'annulation du refus que le préfet lui a opposé, aux effets exclusivement locaux". Cela signifie que l'association n'avait pas d'intérêt direct ou spécifique par rapport à la décision du préfet.
2. Inadmissibilité de la demande : La décision indique que la demande de l'association est "irrecevable". Cette irrecevabilité découle de l’absence d’un intérêt particulier lié à son champ d'action, qui est jugé comme étant trop général et national.
3. Rejet des conclusions subsidiaires : La cour souligne que, suivant l'irrecevabilité principale, les conclusions subsidiaires de l'association, y compris celles à fin d'injonction et d'astreinte, ne peuvent qu'être rejetées.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du Code de justice administrative : Cet article permet aux présidents des cours administratives d’appel de rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement. La cour a utilisé cette disposition pour justifier le rejet de la requête en considérant qu'elle ne fondait pas sur un intérêt légitime.
2. Statuts de l'association : Ce document indiquant que l'objet de l'association est "la défense des traditions, des terroirs et des valeurs de la ruralité" a été examiné, mais la cour a conclu qu’il manquait de précision sur le champ d'action local, ce qui a conduit à l'irrecevabilité.
3. Droit à agir en justice : La cour administrative d'appel a fait référence à la nécessité d'un intérêt à agir, une condition essentielle pour que les requêtes soient prises en compte. Cela est dérivé d'une lecture des dispositions générales du code.
En résumé, l'ordonnance rejette la requête de l'association à cause d'un manque d'intérêt direct et local, concluant que l'action en justice n'était pas justifiée par les statuts de l'association.