Résumé de la décision
M. B..., ressortissant algérien, a contesté un jugement du tribunal administratif de Toulouse qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral lui ordonnant de quitter le territoire français, en raison du refus de lui délivrer un certificat de résidence. M. B... soutenait avoir résidé habituellement en France depuis 2003 et invoquait ses droits au titre de l'accord franco-algérien. Toutefois, la cour a jugé que les preuves fournies étaient insuffisantes et parfois falsifiées, conduisant au rejet de sa requête.
Arguments pertinents
1. Antériorité du séjour : M. B... a produit des documents pour prouver son séjour en France depuis 2003. Cependant, la cour a constaté que certaines pièces étaient falsifiées, ce qui a diminué leur valeur probante. Par exemple, les quittances de loyer concernant son séjour en 2008 et d'autres pièces pour 2011 étaient remises en question.
2. Accord franco-algérien : La cour s'est référée à l'article 6 de l'accord franco-algérien, qui stipule que "le certificat de résidence d'un an" est accordé de plein droit au ressortissant algérien "qui justifie par tout moyen résider en France depuis plus de dix ans". L’appelant n’a pas établi la durée de son séjour en France avant l’arrêté contesté, selon la cour.
3. Conclusion de la cour : En raison de la faiblesse des preuves et du manque d'établissement de son droit au certificat de résidence, le tribunal a rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté préfectoral. La cour a conclu que, par conséquent, les demandes d'injonction et de mise à la charge de l'État au titre des frais d'avocat devaient également être rejetées.
Interprétations et citations légales
La cour s'est appuyée sur plusieurs textes de loi et principes juridiques pour étayer sa décision :
- Accord franco-algérien - Article 6 : Cet article conditionne l'obtention d'un certificat de résidenceà la preuve d'une résidence habituelle depuis plus de dix ans. Cela impose au requérant de produire des éléments probants et sincères afin d'établir la durée de son séjour.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Bien que non spécifiquement cité dans les arguments, ce code enveloppe les modalités générales sous lesquelles les titres de séjour sont accordés et les conditions de séjour des étrangers en France.
La cour a confirmé que, malgré la présentation de nombreuses pièces, certains documents étaient contrefaits, ce qui a porté préjudice à la crédibilité de l'ensemble du dossier. Elle a donc considéré que M. B... n’était pas fondé à revendiquer ses droits selon l’accord franco-algérien du fait de la non-démonstration de son séjour.
En conclusion, la cour a rejeté la requête de M. B..., confirmant ainsi la décision du tribunal administratif qui n’a pas reconnu les mérites de l’argumentation du requérant quant à son séjour en France.