Résumé de la décision
M. A..., ressortissant albanais, a saisi la cour pour demander l'annulation d'un jugement et d'un arrêté préfectoral qui ont refusé de lui accorder un titre de séjour en France. Entré irrégulièrement en France avec sa famille en 2012, il soutenait que son expulsion porterait atteinte à sa vie privée et familiale, notamment en raison de son état de santé. La cour a rejeté sa requête, estimant que la décision du préfet ne portait pas une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale, en raison de l'absence de liens significatifs avec la France.
Arguments pertinents
1. Erreur de fait et appréciation : La cour considère que les arguments de M. A... concernant l'erreur de fait et l'existence de liens familiaux en France ne sont pas fondés. La cour adopte, à cet égard, les motifs des premiers juges, affirmant que le préfet n’a pas erré dans son appréciation des circonstances de la situation de M. A... et de sa famille.
2. Condition de vie en Albanie : Bien que M. A... ait prétendu à une intégration en France, la cour conclut qu'il n'a pas établi de manière convaincante qu'il serait dépourvu de tout lien en Albanie, soulignant que sa famille y réside encore et qu'il a vécu là jusqu'à l'âge de 48 ans.
3. Protection de la vie privée et familiale : La cour conclut que les décisions contestées ne portent pas atteinte de manière disproportionnée au droit de M. A... au respect de sa vie privée et familiale, en se fondant sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme.
Interprétations et citations légales
- Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a constaté que la décision du préfet n’a pas porté une atteinte disproportionnée à ce droit, et a affirmé : « ...la décision en litige n'a pas porté au droit de M. A... au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée aux buts en vue desquels elle a été prise. »
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-14 : La cour mentionne la possibilité d'admission exceptionnelle au séjour mais conclut qu'il n'y a pas de circonstances suffisantes justifiant un tel traitement pour M. A... dans son cas.
- Évaluation des attachés familiaux : La cour examine les liens familiaux et considère que l’absence de liens significatifs avec des personnes résidant en France, à l'exception de sa femme et ses enfants également en situation irrégulière, atténue la portée de l'argument relatif à l'attachement à la vie familiale et personnelle au sein du pays d'accueil.
La décision s’appuie sur l’application stricte des dispositions légales, affirmant, de surcroît, le rejet de M. A... et l'absence de fondement pour ses demandes, notamment du point de vue de l'illégalité du refus de titre de séjour, matérialisant ainsi une confirmation de l’évaluation par le préfet et les premiers juges.