Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a examiné la requête de M. et Mme C... qui contestaient un jugement du tribunal administratif de Clermont-Ferrand rejettant leur demande de décharge d'impositions supplémentaires d'impôt sur le revenu et de contributions sociales pour les années 2010, 2011 et 2012, ainsi que des pénalités correspondantes. Les appelants faisaient valoir que l'administration fiscale n'avait pas respecté les procédures prévues par la loi et que les rectifications étaient dues à une erreur de leur expert-comptable. La cour a rejeté leur demande, confirmant que la bonne foi des contribuables n’avait pas d’incidence sur la légitimité des pénalités qui leur avaient été appliquées.
Arguments pertinents
1. Irrespect des dispositions fiscales : M. et Mme C... soutenaient que les propositions de rectification leur avaient été transmises de manière inappropriée et qu'aucun avis de passage n'avait été déposé. La cour a conclu que ces moyens étaient infondés, adoptant les motifs établis par le tribunal administratif.
2. Ouverture des recours pour bonne foi des contribuables : Les appelants ont essayé de prouver leur bonne foi en arguant qu'ils avaient été assistés par un expert-comptable. La cour a toutefois précisé que « la bonne foi des appelants est sans influence sur le bien-fondé de ces sanctions », en précisant que les majorations étaient justifiées par la carence dans leurs obligations déclaratives, comme défini dans le Code général des impôts.
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, les articles du Code général des impôts pertinents sont ceux qui traitent des pénalités pour non-respect des obligations déclaratives :
- Code général des impôts - Article 1728 : Prévoit des majorations en cas de non-dépôt de déclaration dans un délai imparti.
- Code général des impôts - Article 1758 : Établit des sanctions en cas de retard ou défaut de souscription des déclarations.
La cour a rappelé que « sans mettre en cause la bonne foi des contribuables, ces majorations se bornent à sanctionner leur carence ou leur retard dans leurs obligations déclaratives ». Ce raisonnement souligne l'importance des responsabilités déclaratives des contribuables et limite l'incidence de la bonne foi sur la légitimité des sanctions fiscales. L'argument des appelants sur la méconnaissance des procédures n'a pas été retenu, renforçant ainsi la rigueur des exigences procédurales en matière d'imposition.
Cette décision reflète une interprétation stricte des règles relatives aux obligations fiscales, affirmant que le respect des procédures est crucial, indépendamment des circonstances individuelles des contribuables enquêteurs.