Résumé de la décision
Mme A..., ressortissante comorienne, a sollicité l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Montpellier qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral refusant de lui délivrer un titre de séjour et ordonnant son expulsion du territoire. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que les arguments de la requérante concernant la motivation de la décision et la prise en compte de sa situation personnelle n'étaient pas fondés. Mme A... n'a pas pu démontrer une violation de ses droits au sens des conventions invoquées.
Arguments pertinents
1. Légalité externe de l'arrêté :
La cour a rejeté les moyens soulevés par Mme A... concernant l'incompétence du signataire et le défaut de motivation de l'arrêté préfectoral. La cour a succinctement adopté les motifs du tribunal administratif, soulignant que les décisions avaient été rendues dans le cadre légal approprié.
> « Il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus à bon droit par les premiers juges ».
2. Légalité interne :
La cour a noté que les moyens soulevés concernant la méconnaissance de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme et du 7° de l'article L. 313-11 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile n'ont pas été étayés par de nouveaux éléments en appel.
> « Il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus à juste titre par le tribunal administratif de Montpellier ».
3. Convention internationale des droits de l'enfant :
L'argument selon lequel l'arrêté méconnaîtrait des stipulations de la convention internationale des droits de l'enfant a également été rejeté, la cour mettant en avant l'absence d'arguments concrets soutenant cette affirmation.
> « [Elle] ne peut utilement se prévaloir des stipulations de l'article 9 de la convention internationale des droits de l'enfant qui créent seulement des obligations entre Etats sans ouvrir de droits aux intéressés ».
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme :
Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a jugé que Mme A... n'a pas démontré en quoi sa situation personnelle violait cette protection, étant donné son statut migratoire et ses conditions d'entrée en France.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 :
Cet article fixe les conditions dans lesquelles un ressortissant étranger peut obtenir un titre de séjour. La cour a qualifié l'appréciation du préfet d'« absence d'erreur manifeste », précisément en ce qui concerne la situation personnelle de la requérante.
3. Convention internationale des droits de l'enfant - Articles 3-1, 9 et 10 :
L'article 3-1 évoque l'intérêt supérieur de l'enfant, tandis que les articles 9 et 10 concernent la préservation des liens familiaux. La cour a mis en avant que les précédents articles ne formaient pas un argument valable contre un refus de titre de séjour, car cela ne concernait pas une demande de réunification familiale au sens des besoins des enfants.
> « Les stipulations de l'article 10, relatives à la réunification familiale, ne sauraient davantage être utilement invoquées à l'encontre du refus de titre de séjour litigieux ».
En conclusion, la décision de la cour maintient la position des autorités concernant la légalité de l'arrêté préfectoral et souligne la nécessité de preuves et d'arguments solides lors des procédures d'appel concernant le séjour des étrangers.