Résumé de la décision
Mme C..., une ressortissante algérienne, a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Marseille qui a rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral lui refusant un titre de séjour et lui ordonnant de quitter le territoire français. La Cour a examiné les arguments de Mme C..., en se basant sur le bien-fondé de la décision du préfet et la conformité avec les dispositions légales pertinentes. Finalement, la Cour a rejeté la requête de Mme C..., confirmant le jugement du tribunal administratif et le refus du titre de séjour.
Arguments pertinents
1. Sur la régularité du jugement : La Cour a constaté que Mme C... n'avait pas soulevé, lors du premier jugement, la question de la méconnaissance de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme ni n'avait contesté le caractère incomplet de l'examen de son dossier par le préfet. Par conséquent, elle n'est pas fondée à prétendre à une omission de la part des premiers juges.
- « [...] elle n'est pas fondée à soutenir que les premiers juges auraient dû sanctionner l'arrêté en litige sur le fondement de ce dernier moyen [...] »
2. Sur le bien-fondé de l'arrêté : La Cour a conclu que le préfet avait examiné les circonstances de la situation personnelle de Mme C... avant de prendre sa décision, et qu'il n'était pas tenu de considérer toutes les éléments présentés par la requérante. Bien que Mme C... ait résidé en France pendant plusieurs années, le lien familial en Algérie était suffisant pour justifier le refus du séjour. Les preuves de sa vie commune avec son compagnon étaient jugées insuffisantes.
- « [...] il ne ressort pas des pièces du dossier que le préfet n'aurait pas procédé à un examen particulier et complet de sa situation [...] »
3. Sur la vie privée et familiale : La Cour a estimé que le préfet n'avait pas porté une atteinte disproportionnée à la vie privée et familiale de Mme C..., en raison des liens familiaux qu'elle entretient encore en Algérie et de l'insuffisance des preuves de son intégration en France.
- « [...] Mme C... n'est pas fondée à soutenir qu'en prenant l'arrêté en litige, le préfet des Bouches-du-Rhône aurait porté une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale [...] »
Interprétations et citations légales
1. Articles de la Convention européenne : L’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales protège le droit au respect de la vie privée et familiale. Dans ce cas, la Cour a rappelé que la requérante n'avait pas soulevé ce moyen lors du procès initial, ce qui a conduit à la confirmation de la décision de rejet.
2. Accord franco-algérien : Le 5° de l'article 6 de l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 modifié fournit des dispositions concernant l'admission au séjour des ressortissants algériens en France. La Cour a précisé que, bien que Mme C... ait des liens familiaux en Algérie, ceux-ci n'ont pas suffi à justifier son droit à un titre de séjour.
- « [...] les pièces du dossier n'établissent cette vie commune qu'à compter de la mi-2011 [...] »
3. Code de justice administrative : Les règles de procédure et les droits des parties devant les juridictions administratives, y compris la nécessité de soulever tous les moyens dans le cadre de l’instance, ont été respectées. La décision s'inscrit bien dans le cadre des principes de la justice administrative.
- « [...] que les parties ont été régulièrement averties du jour de l'audience [...] »
Ces éléments illustrent le raisonnement de la Cour dans sa décision, prenant en compte la régularité de la procédure et la justification juridique des décisions prises par l'administration.