Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a examiné les requêtes de M. D... et de Mme C...épouse D... qui contestaient un jugement du tribunal administratif de Strasbourg ainsi qu'un arrêté préfectoral de refus de titre de séjour et d'obligation de quitter le territoire. Les requérants ont fait état d'une insuffisance de motivation de ces décisions, d'erreurs de droit et de violations de leurs droits humains, notamment en raison de leur état de santé. Cependant, M. D... et Mme C... ont présenté un désistement pur et simple de leurs requêtes. La cour a pris acte de ce désistement et a décidé d'y donner suite.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation : Les deux requérants ont affirmé que la décision de refus de titre de séjour n'était pas suffisamment motivée, en particulier en ce qui concerne leur état de santé.
2. Erreurs de droit : Ils ont soutenu que l'obligation de quitter le territoire était entachée d'erreur de droit et reposait sur une décision illégale.
3. Violation de droits humains : Les requêtes indiquaient également que la décision de renvoi était contraire aux dispositions de l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH).
La cour a considéré que le désistement des requêtes était pur et simple, ce qui a permis de clore l'affaire sans se prononcer sur le fond des arguments.
Interprétations et citations légales
Dans cette affaire, plusieurs textes de loi ont été évoqués :
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-4 (10°) :
Cet article stipule les conditions sous lesquelles un étranger peut faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire. Les requérants soutenaient que cette disposition n'avait pas été respectée en raison d'une décision de refus de titre de séjour illégale.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 3 :
Cet article interdit les traitements inhumains ou dégradants. Les requérants ont fait valoir que leur renvoi vers leur pays d'origine serait en contradiction avec cette protection.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 :
Cet article prévoit la possibilité de mise à la charge de l'État des frais d'avocat lorsque l'action est jugée en faveur du demandeur, un aspect que les requérants ont également soulevé dans leurs conclusions.
La cour a pris note des arguments, mais n’a pas eu à se prononcer sur la légitimité des motifs évoqués, étant donné le désistement des deux parties. Ainsi, bien que les questions de droits humains et de légalité des décisions administratives aient été posées, elles n'ont pas fait l'objet d'une appréciation judiciaire substantielle à cette étape.