Résumé de la décision
M. A..., ressortissant de la République du Congo, a demandé le renouvellement de son titre de séjour en tant qu'étranger malade. Le préfet de Maine-et-Loire a refusé cette demande par un arrêté du 10 août 2018, lui imposant également une obligation de quitter le territoire français. M. A... a contesté cette décision devant le tribunal administratif de Nantes, qui a rejeté sa demande. En appel, M. A... soutient que le refus de titre de séjour méconnaît les dispositions légales et les droits garantis par la Convention européenne des droits de l'homme. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant la requête de M. A... pour les raisons exposées.
Arguments pertinents
1. Refus de titre de séjour : La cour a jugé que le préfet n'avait pas méconnu les dispositions de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui stipule que la carte de séjour temporaire portant la mention "vie privée et familiale" est délivrée de plein droit à l'étranger dont l'état de santé nécessite une prise en charge médicale. La cour a noté que l'avis du collège de médecins de l'Office français de l'immigration et de l'intégration a conclu que M. A... pouvait bénéficier d'un traitement approprié en République du Congo.
> "Il ne ressort pas des pièces du dossier que le préfet de Maine-et-Loire aurait méconnu les dispositions du 11° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile."
2. Obligation de quitter le territoire : La cour a également rejeté le moyen tiré de la méconnaissance des dispositions de l'article L. 511-4 du même code, en se basant sur les mêmes motifs que ceux relatés pour le refus de titre de séjour.
> "Pour les mêmes motifs que ceux exposés au point 6 du présent arrêt, le moyen tiré de la méconnaissance des dispositions du 10° de l'article L. 511-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile doit être écarté."
3. Droits garantis par la Convention européenne : M. A... a également invoqué une violation de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, mais la cour a estimé qu'il n'avait pas apporté d'éléments nouveaux pour soutenir ce moyen.
> "Il y a lieu, par adoption des motifs retenus à bon droit par le tribunal administratif, d'écarter ce moyen."
Interprétations et citations légales
1. Article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article précise les conditions dans lesquelles un titre de séjour peut être délivré à un étranger malade. Il stipule que la carte de séjour est délivrée de plein droit si l'état de santé de l'étranger nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir des conséquences d'une exceptionnelle gravité.
> "Sauf si sa présence constitue une menace pour l'ordre public, la carte de séjour temporaire portant la mention 'vie privée et familiale' est délivrée de plein droit : (...) / 11° A l'étranger résidant habituellement en France, si son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d'une exceptionnelle gravité..." (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11)
2. Article L. 511-4 du même code : Cet article traite des conditions dans lesquelles une obligation de quitter le territoire peut être imposée. La cour a jugé que les éléments fournis par M. A... ne justifiaient pas une exception à cette obligation.
> "La décision portant obligation de quitter le territoire français méconnaît les dispositions du 10° de l'article L. 511-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile..." (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-4)
3. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a noté que M. A... n'a pas démontré que son expulsion porterait atteinte à ce droit de manière significative.
> *"Il y a lieu, par