Résumé de la décision
La décision examine une ordonnance du président de la 4ème chambre du tribunal administratif de Bordeaux, datée du 16 octobre 2015, qui avait condamné l'État à verser 6 000 euros à Mme B... au titre de l'indemnité temporaire de mobilité. L'État conteste cette décision, arguant que Mme B... ne remplissait pas les conditions requises pour recevoir l'intégralité de l'indemnité. La cour conclut que Mme B... avait pris sa retraite avant la fin de la période de référence de trois ans, ce qui rendait sa demande infondée. L'ordonnance est donc annulée concernant ce versement.
Arguments pertinents
1. Inadéquation des conditions d'attribution : Le tribunal a souligné que pour bénéficier de l'intégralité de l'indemnité temporaire de mobilité, il fallait que les agents concernés soient affectés à un emploi déterminé durant la période de référence de trois ans. La décision de première instance qui a attribué la somme à Mme B... a été jugée fondée sur une appréciation erronée des faits.
- Citation pertinente : « il ressortait des pièces du dossier que l'intéressée ne remplissait pas la condition relative à la période de référence de trois ans fixée par l'arrêté du 28 juillet 2009 ».
2. Précision sur le retrait avant terme : Mme B... ayant quitté ses fonctions avant la fin de la période de référence établit qu'elle ne pouvait prétendre perception de la troisième fraction de l'indemnité, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.
- Citation pertinente : « L'agent qui, sur sa demande, quitte l'emploi au titre duquel il perçoit l'indemnité temporaire de mobilité avant le terme de la période de référence ne pourra percevoir les fractions non encore échues de l'indemnité ».
Interprétations et citations légales
1. Décret n° 2008-369 du 17 avril 2008 : Ce décret crée une indemnité temporaire de mobilité pour les agents de l'État, mais précise clairement que son octroi est soumis à des conditions de maintien dans l'emploi.
- Article 2 : « Le ou les emplois susceptibles de donner lieu à l'attribution d'une indemnité temporaire de mobilité sont déterminés par arrêté du ministre intéressé. Cet arrêté fixe également la période de référence pour le versement de l'indemnité dans la limite de six années, sans que cette période puisse être inférieure à trois ans ».
2. Arrêté du 28 juillet 2009 : Cet arrêté établit les modalités précises d'octroi et de versement de l'indemnité, ainsi que les conditions de période de référence.
- Article 6 : « L'indemnité est versée sur une période de référence de trois ans aux agents affectés sur les emplois visés à l'article 4 du présent arrêté ».
L'interprétation de ces textes montre l'importance des critères d'éligibilité fixés par la réglementation pour le versement de l'indemnité, pointant ainsi la nécessité de respecter ces conditions de manière rigoureuse pour toute demande. Le non-respect de la période de référence entraîne automatiquement l'inéligibilité à une fraction de l'indemnité, ce qui a été le fondement de la décision d'annulation de l'ordonnance précédente.