Résumé de la décision
Dans cette affaire, X... (Alain) a formé un pourvoi contre un arrêt de la Cour d'appel de Bordeaux, daté du 13 mai 1963, qui l'a condamné à un mois de prison ferme pour vol et défaut de permis de conduire. Le pourvoi soulève un moyen unique de cassation, arguant que la Cour d'appel a violé plusieurs dispositions légales en refusant de lui accorder le bénéfice du sursis, malgré une condamnation antérieure avec sursis. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi, confirmant que la décision de la Cour d'appel était conforme à la loi.
Arguments pertinents
1. Refus du bénéfice du sursis : La Cour d'appel a justifié son refus de sursis en se basant sur le fait que X... avait déjà été condamné à une peine d'emprisonnement avec sursis pour des faits identiques. La Cour a considéré que cette condamnation antérieure, même assortie de sursis, empêchait l'octroi d'un nouveau sursis.
2. Application des textes légaux : La Cour de cassation a affirmé que la Cour d'appel avait correctement appliqué le premier alinéa de l'article 738 du Code de procédure pénale, qui stipule que le sursis ne peut être accordé à un condamné ayant une condamnation antérieure à une peine d'emprisonnement supérieure à six mois.
> "Le seul texte applicable en l'espèce est le premier alinéa de l'article 738 du Code de procédure pénale qui permet aux cours et tribunaux prononçant une peine d'emprisonnement pour une infraction de droit commun, en ordonnant qu'il sera sursis à l'exécution de la peine pour un temps spécifié, de placer sous le régime de mise à l'épreuve le condamné qui n'a pas fait l'objet, pour crime ou délit de droit commun, d'une condamnation antérieure à une peine d'emprisonnement supérieure à six mois."
Interprétations et citations légales
1. Article 738 du Code de procédure pénale : Cet article précise que le sursis ne peut être accordé que si le condamné n'a pas fait l'objet d'une condamnation antérieure à une peine d'emprisonnement supérieure à six mois. La Cour de cassation a interprété cela comme s'appliquant sans distinction entre les condamnations fermes et celles assorties de sursis.
> "Cette disposition ne fait aucune distinction entre une condamnation ferme et une condamnation assortie du sursis."
2. Distinction entre condamnations : La décision souligne que la loi ne vise que les condamnations à l'emprisonnement ferme. Ainsi, même si X... avait été condamné avec sursis, cela ne lui permettait pas de bénéficier d'un nouveau sursis, car il avait déjà une condamnation antérieure à une peine d'emprisonnement.
> "La loi ne visant expressément que les condamnations à l'emprisonnement ferme, et ne pouvant être appliquée en l'absence de toutes stipulations du texte aux condamnations prononcées avec sursis."
En conclusion, la Cour de cassation a confirmé la décision de la Cour d'appel, considérant que les arguments de X... ne tenaient pas face à l'application stricte des textes légaux en matière de sursis.